Les familles qui ont participé au projet ont récolté en moyenne 300 kg de maïs, ce qui permet à une famille de cinq membres de se nourrir pendant trois à quatre mois. Au vue de la sécheresse inhabituelle qui s’est abattue sur le Zimbabwe, ce résultat est comparativement bon: la récolte est environ dix fois plus élevée que la moyenne nationale. Dans des conditions optimales, cette méthode de culture efficace aurait permis de récolter quelque 880 kg de maïs, ce qui couvre les besoins d’une famille de cinq personnes pendant une année. À cet effet, une surface arable d’environ 250 m2 est nécessaire.
L’objectif est que, grâce à la culture efficace du maïs, les familles puissent, à moyen terme, se nourrir elles-mêmes. «Nous pouvons ainsi réduire la dépendance à l’aide alimentaire directe, et nos patientes et patients gagnent un peu en indépendance. Pour les hommes, il est très important qu’ils puissent s’occuper eux-mêmes de leur famille», déclare la directrice Sabine Lüthy. Au total, 270 familles devraient être formées. Le financement est assuré grâce à des dons ciblés en provenance de Suisse.
Le projet entame sa deuxième année
Le 24 août, la deuxième année de projet a débuté avec quelque 150 patientes et patients. Environ la moitié d’entre eux a déjà participé à la première année. Après la difficile année de sécheresse, ils seront suivis une deuxième fois pour améliorer encore leurs récoltes. Une organisation partenaire locale dispense aux participants des techniques efficaces préservant l’eau qu’ils mettent en pratique dans le champ prévu pour la formation. Ensuite, les familles reçoivent les semences ainsi que des outils simples et sont suivies pas à pas pour cultiver leurs propres champs.
Les patients très pauvres qui ne possèdent pas suffisamment de terrain continueront de recevoir des aliments de base tels que haricots, farine de maïs et huile. Les enfants et les patients convalescents recevront en plus un porridge multivitaminé (e’Pap) ainsi que du lait en poudre financé par la Direction du développement et de la coopération (DDC).