Act against Aids

«Le traitement du VIH, un projet sur plusieurs générations»

Depuis le 1er juillet 2016, la fondation Swiss Aids Care Interna­tional s’appelle Ruedi Lüthy Foun­dation. La directrice Sabine Lüthy explique les rai­sons de ce change­ment de nom, notam­ment par rapport à l’avenir.

Sabine Lüthy, fille du Prof. Ruedi Lüthy, gère le la fondation depuis janvier 2012.

­La fondation, aujourd’hui bien établie, existe déjà depuis 13 ans. Pour­quoi avoir décidé de la re­baptiser?
Notre objectif principal consistait à assurer l’avenir de la fonda­tion. De par son nom, il arrivait souvent que Swiss Aids Care Interna­tional soit confondue avec d’autres organi­sations. La plupart des donatrices et donateurs, ainsi que le grand public asso­cient notre travail directe­ment à mon père Ruedi Lüthy, fonda­teur de la clinique et de la fondation. En rebapti­sant la fonda­tion, nous nous sommes enga­gés à perpé­tuer le travail de Ruedi Lüthy dans la même phi­lo­so­phie que lui. De plus, ce nou­veau nom nous a permis de re­posi­tionner de manière plus claire la fonda­tion en Suisse.

La fondation rebapti­sée s’orientera-t-elle vers de nou­veaux objectifs?
Depuis sa création en 2003, notre fonda­tion s’engage pour les patientes et patients VIH les plus démunis au Zim­babwe, et il en sera ainsi à l’avenir égale­ment. Ce pays en­­registre 1,6 million de per­son­nes infectées par le VIH et 40 000 décès annuels dus au sida, le besoin d’aide y demeure hélas énorme. Le traite­ment des patientes et patients, la forma­tion de spécia­listes autoch­tones et la recherche médicale consti­tuent les trois piliers de la fonda­tion. Le nou­veau nom n’y changera rien. Bien au contraire, il garantit la conti­nuité du travail de Ruedi Lüthy selon sa philo­sophie. Notre projet va prendre encore de longues années, car le traite­ment des patientes et patients séro­positifs et atteints du sida s’étend sur plu­sieurs générations!

Ruedi Lüthy compte-t-il se retirer pro­chai­ne­ment?
Non, il continuera d’exercer sa fonction de direc­teur médical de la New­lands Clinic et demeu­rera au sein du Conseil de fonda­tion. Il est respon­sable du concept de traite­ment, ainsi que de la forma­tion de sa propre équipe médicale, d’une part, et de spécia­listes d’autres cliniques, d’autre part. Pour l’avenir, nous comp­tons sur une étroite colla­boration avec un hôpital en Suisse, car il est primor­dial de pouvoir appli­quer les der­nières connaissances liées au traite­ment du VIH ici au Zim­babwe et garantir un contrôle de qua­lité selon les normes suisses.

Le nom de la fondation a changé, mais également son identité visuelle. Pourquoi?
Notre ancienne identité visuelle datait de 2003 et ne correspondait plus à toutes les exigences liées à la communication avec nos donatrices et donateurs et le grand public. Nous avons donc saisi l’occasion de faire peau neuve au moment du changement de nom. En tant que fondation, il nous tient à cœur de garantir la transparence absolue de notre travail au Zimbabwe. Le résultat nous plaît et nous espérons que notre nouvelle identité visuelle plaira aussi aux donatrices et donateurs!